Aucun état major des armées, aucun spécialiste du jeu de Go, peut-être même pas Poutine et son escadron d’hommes de main n’arrivent à la cheville d’un Valaisan. Surtout s’il s’appelle Sepp Blatter. Je parle évidemment de tactique de guerre dans laquelle le Maestro Blatter a la vision d’un gypaète barbu par jour de grand beau. Ce déroutant tacticien a aussi une notion du pouvoir hors du commun. Il le tient depuis 17 ans sur la planète Fifa et n’a visiblement pas l’intention de le lâcher. Président je suis, président je reste et que personne ne s’avise d’entraver mon chemin. D’ailleurs, il fait ce qu’il faut pour cela. Pour chaque prétendant au trône, il sort de solides dossiers – Bin Hammam, Michael J Garcia, Harold Mayne Nicholls et … Platini. Pour ce dernier avec une subtilité Machiavélique. Il fait sortir l’affaire des deux millions, encaissés et déclarés par Platini par son cabinet d’avocats. Et toc. Avec la suspension qui vient de tomber, il aura du mal à défendre son dossier…Mais le marionnettiste ne s’arrête pas là… Il pousse jusqu’à défendre officiellement Platini en clamant un petit sourire aux lèvres, que «Platini est un homme honnête». Comme c’est lui qui détient les dossiers et renseigne la commission d’éthique, il sait distiller juste ce qui doit l’être pour que petit à petit, plus aucun candidat ne soit capable de gouverner la planète Fifa. Il ne prend même pas la peine de mentionner le président ad-intérim Issa Hayatou, pour lequel les dossiers sont des casseroles. Il attend qu’il n’en reste qu’un… Il sera là, évidemment. Quant à trouver un second, il pourra puiser dans ce Valais toujours surprenant et demander à Christian Constantin de l’assister. Entre Valaisans, ça devrait marcher.