Les Suisses, ces enfants gâtés, sont de grands froussards! Politiques en tête qui, rien qu’à l’idée de ne pas se faire réélire, sont capables de toutes les bassesses. Même à voter contre leurs intérêts, juste pour garder le soutien d’un parti. Et ce n’est pas les Suisses de l’étranger, lâchés comme des malpropres, qui le démentiront. La frousse est un état naturel viscéralement lié au corps, comme une distinction nationale tous cantons confondus. Tout inquiète: le franc fort (ou faible), la religion des autres, les migrants, Uber, Airbnb, le bruit. Le travail, comme le chômage, est un cauchemar s’il n’est pas adapté à la personne. Tout comme l’âge de la retraite, le partage du travail, les rentes, la pauvreté ou la richesse trop vite amassée, les OGM, l’huile de palme dans le Nutella quelle horreur, l’eau du robinet, le m-data et la santé… Tiens la santé justement, trop chère c’est vrai, mais le bon vieux réflexe suisse est celui du montagnard qui demande: «sommes-nous bien assurés» plutôt que pourquoi avons-nous la médecine la plus chère du monde? On s’assure. Sa personne, son travail, sa maison, ses voyages, ses objets, ses animaux, sa voiture. Ça rassure et dans la plupart des cas, c’est obligatoire. Eh oui, on est en Suisse. Alors on légifère à tous vents. La Suisse n’est plus un pays mais un code des obligations. Qui s’ajoute à la grande frousse des Suisses… «Ai-je fait juste ou vais-je recevoir une amende?» De vrais états anxiogènes dignes de faire progresser les ventes du prozac par milliers. D’ailleurs la pharma se porte bien. Ouf, enfin une bonne nouvelle.
Dire que la Sardaigne a demandé à être rattachée à la Suisse comme 27e canton. Un canton maritime… Qu’attendons-nous pour dire oui au lieu d’avoir peur? Un peu de fantaisie italienne ne ferait sans doute pas de mal aux bras noueux….