La grande tendance de la transparence partout et tout le temps nous offre du cinéma tous les jours. Parfois plus drôle encore que sur l’écran et c’est gratuit. Le dernier en date – mais comme tous les films actuellement il passera vite – s’appelle Candide Griveaux versus James Piotr Pavlenski. En voilà le synopsis. Sorti de nulle part, un président d’une grande nation européenne rencontre quelques peines à faire l’unanimité. Surtout depuis que ses ennemis sont facilement reconnaissables grâce à leurs gilets jaunes. Il décide donc de mieux placer ses pions et pour cela de prendre la Mairie de la capitale laissée en mains ennemies. Vu que les jeunes – surtout les casseurs – commencent à s’intéresser à la politique et lui-même jeune, il désigne un fringant quadra, bien sous tous rapports, père de famille, marié à une avocate qui défend Tapie. Le beau Candide a cependant une faiblesse. Comme la plupart des matous, son égo est immense mais celui de son zizi l’est encore plus. Il suffit de le flatter pour que, cédant à la fierté, il l’exhibe en toute transparence, pensant séduire une roturière. Mais la dame est une 007 Girl et l’infâme James Piotr Pavlenski veille au grain, prêt à tout pour satisfaire un égo encore plus surdimensionné. Un bon coup puisqu’il n’a pas même besoin de se coudre les lèvres (tiens, sans cicatrices, très fort) pour se faire remarquer. Tout le film se poursuit sur le mode «On s’entretue pour ses idées». Poutine aurait-il commandé la vidéo? Candide a-t-il manqué à l’ordre moral? Quelle morale? Sexuelle, familiale, politique? Les grands guignols de la presse s’en mêlent. Les voyeurs sont contents, les moralistes pestent et que va faire le président? Son clan aura-t-il la Mairie? Il faut attendre la fin du film.