En écartant l’idée saugrenue d’aller attaquer la Russie, notre Suisse ne pouvait pas trouver plus fort…La voilà qui condamne la lapidation, méthode préhistorique de mise à mort et, dans le même temps, accepte de présenter au peuple une initiative réinstaurant la peine de mort au pays des droits de l’homme… Il fallait oser !
Condamner lourdement violeurs et assassins est indispensable, personne ne le nie. Tout comme il est urgent de doper la justice pour qu’elle avance moins lentement. Mais abuser du droit de référendum pour demander de rétablir une barbarie reprochée aux criminels et dont l’Europe a mis des siècles à se débarrasser n’est pas acceptable. La requête est abandonnée par l’initiateur dont on comprend les motifs. Cependant, elle est jugée recevable par la Chancellerie d’Etat. Qui nous dit qu’un parti politique ou un groupe quelconque ne la reprendra pas à son compte ?
A ce stade, n’est-il pas urgent de doter le pays d’une instance à même de protéger précisément le droit de référendum de ces dérives tueuses de démocratie ? C’est peut-être le moyen de conserver l’initiative populaire avant de devenir les Talibans de l’Europe.