Stupéfaction générale. Jean-Claude Mermoud, homme politique actif, en pleine forme apparente et briguant un siège au Conseil des Etats, vient de quitter définitivement la scène. Il avait tout juste 59 ans et, semble-t-il, avait pourtant tout «fait juste». Grand sportif, il savait doser le stress, alterner travail et repos, être un roc. Mais la Camarde a toujours le dernier mot et personne ne résiste à ses invitations. Les Vaudois sont sous le choc. Ils se préparaient à des élections pour lesquelles l’homme politique avait de bonnes chances de sortir vainqueur. Ils doivent admettre que, quelle que soit notre vie, nous n’avons pas prise sur l’essentiel.
Jean-Claude Mermoud vient de passer 13 années à l’Exécutif cantonal où ses comparses comme ses détracteurs lui ont reconnu une efficacité certaine et une excellente connaissance de ses dossiers. Il souhaitait grimper encore en politique, la mort l’a fauché en pleine ascension. L’inattendue fragilité des choses prouve une fois de plus que rien n’est jamais acquis.
Nina Brissot
06.09.2011