Après les œillets, le jasmin… Le Portugal en 74, La Tunisie aujourd’hui. Et des noms de fleurs pour laisser une trace dans l’histoire. Bien que démocratiquement réjouissantes, ces révoltes laissent le peuple dérouté, blessé et angoissé. La Tunisie se trouve soudain à régler ses comptes avec ceux-là même qui, hier encore, abusaient de leur pouvoir terrorisant le peuple. Difficile moment pour un pays soudainement vidé de tout gouvernement et dont toutes les portes sont ouvertes à de fatals débordements.
Mais en dehors de l’amertume et la tristesse de tous les morts laissés sur les pavés, force est de saluer une victoire de la démocratie dans un pays arabe. La première. Et si elle subsiste, elle pourrait alarmer quelques voisins. Cependant le mouvement est amorcé, il sera difficile de faire marche arrière. Internet, Twitter et Facebook mériteraient des noms de fleurs.
Ben Ali a fui souhaitant avant tout, sauver sa peau. Choix qu’un certain Laurent Gbagbo aurait été bien inspiré de faire. On aurait alors parlé de la révolution des ananas… Et si la chose pouvait séduire le Bédouin de Tripoli, on l’appellerait la révolution de la rose des sables…