La sacro-sainte démocratie directe suisse a des avantages. Beaucoup. Dont celui de donner au peuple l’idée qu’il est souverain. Mais là se situe un hic.
Car il en va des souverains comme des présidents. Ils peuvent être agités ou normaux. D’aucuns dépenseront une énergie folle pour faire voter l’ensemble du pays contre la construction de minarets pour lesquels il n’y a même pas demandes. Par ailleurs, aucun parti n’a l’idée de proposer une votation contre Swisscom, opérateur le plus cher de la planète qui se permet des tarifs de roaming explosifs. On nous fait voter sur des questions épineuses liées à la génétique mais pas sur le fait que notre gouvernement autorise les banques à livrer ses employés citoyens au gendarme américain. On nous consulte sur des traités internationaux pourtant inapplicables dans une Europe plus puissante… mais on admet des transports publics plus chers que la voiture…
Et si l’on votait sur une taxe poubelle pour y engouffrer l’immense quantité de réglementations inutiles? Mais peut-être faudrait-il trop de sacs?