Tout passe, tout lasse, tout casse. Le burn out, le surmenage, la dépression guettent à tous les coins de bureaux. Travailler devient une croix. Plus personne ne veut la porter. Tenez, par exemple, être enseignant a longtemps été associé à une forme de noblesse. La transmission du savoir, les vacances! Aujourd’hui, c’est la pénurie. Plus personne ne veut endosser cette responsabilité. Ceux qui sont en place se prennent une année sabbatique tous les 4 ans pour ne pas tomber en dépression. Idem pour les médecins. Essayez aujourd’hui de trouver un généraliste ou un vrai dermatologue. Seuls les psy et les tire rides prolifèrent. Les autres doivent se regrouper en cabinets mixtes et partagés pour les frais et pour endiguer le flot des patients. Banquier? Quelle horreur! Non seulement le stress est permanent mais il faut quasiment dormir avec son avocat pour survivre. Politicien? Le pire des métiers. Il faut encaisser les coups dont on ne sait jamais d’où ils vont arriver, naviguer sans vue en eaux troubles et dans des environnements soupçonneux, prendre des décisions qui seront aussitôt contredites pour des raisons partisanes sans lien avec le sujet. Un cauchemar. D’ailleurs même les durs de l’UDC font des casses à répétition. Journaliste peut-être? Tout dépend de la résistance au stress, ce n’est sans doute pas innocent que la profession se féminise de plus en plus… Que faire alors?
La tendance est double. Un p’tit boulot pas trop pénible n’engageant pas ses responsabilités: compteur de balles au tennis, contrôleur de travaux finis, exportateur de glace vers l’Alaska, planificateurs de météo, bref de ces choses qui, si tout va bien, rapporteront bon an, mal an, 4’000 frs par mois sans se soucier. Ou, plus simplement, se mettre à l’AI. De toutes les façons on vous y enverra en cas de burn out.
Le blog de Nina Brissot 