Le miracle brésilien

Sans doute que personne n’a jamais été dupe au Brésil. Simplement, le peuple n’a pas imaginé jusqu’où le bouchon serait lancé trop loin. Cette coupe du Monde se passe au Brésil, mais c’est la coupe de la Fifa et non celle des Brésiliens. Eux, ils ont pour l’instant les feux de la rampe, une fierté que l’on s’intéresse à leur pays et l’amertume du «tout ça pour ça». Tout ça, ce sont les milliards dépensés pour faire naître ou rénover 12 stades, pour en aménager les accès, pour renforcer les prestations hôtelières. Ce sont des jours de liesse et les images du Brésil sur les télévisions du monde entier. Pour ça? Pour que les commerçants soient exclus des abords des stades, pour que les produits brésiliens soient vendus sous le bikini, histoire de laisser la place aux produits américains. Pour que les enfants du foot brésiliens soient condamnés à suivre les matches en différé à la télévision.

Mais qu’y a-t-il là de nouveau? Toutes ces dernières coupes du monde se sont déroulées sur le même modèle. Avec, ici et là quelques révoltes. De la critique et des articles plus ou moins négatifs. Surtout, un simple geste évasif de Sepp Blatter qui en a vu d’autres sans qu’il se sente concerné. Les Brésiliens ont montré par des grèves et manifestations que la manière de faire n’est vraiment pas belle. Mais déjà leur nature reprend le dessus. Trois jours avant l’ouverture, ils ont cessé les grèves. La musique impose ses droits, la joie de vivre aussi et le miracle brésilien une fois de plus s’accomplit. Juste à temps pour que leur fête soit belle.

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