La Banque Cantonale Genevoise vient de prendre une décision pleine de bon sens. Elle se retire du programme américain! Foin de couardise, la direction a dit pouce, fini, on ne joue plus avec vous, vous nous avez déjà coûté bien trop cher. N’en déplaise à Evelyne Widmer Schlumpf, et à un gouvernement portes ouvertes à toutes les ingérences, la BCGe refuse d’être le pigeon des américains et l’alibi du gouvernement. Avant eux, la Banque Cantonale de Fribourg a déjà pris cette décision, la Barclay’s bank (Suisse) et les banques cantonales de Bâle campagne, Uri, Schwyz, Glaris et Obwald. Autrement dit, les Alémaniques semblent moins enclins à accepter la flagellation que les Romands….
Ce programme américain de catégorie 2, auquel, sous l’emprise de la menace, ont adhéré une centaine de banques – d’ailleurs à l’étonnement des Américains qui n’en reviennent pas – nécessite des analyses extrêmement poussées, impliquant un travail à plein temps de plusieurs équipes durant des mois. A titre d’exemple, la Banque Cantonale Vaudoise a dû employer 30 personnes durant 14 mois a lâché Pascal Kiener (lire page 20). Mais aussi des experts externes des avocats suisses et américains, autrement dit, des factures par millions pour les sociétés d’audit et les avocats et des dépenses énormes pour les banques. Certes, elles ne sont pas toutes innocentes, mais de là à voir votre conseiller du Gros de Vaud aller démarcher des clients à New York ou au Delaware…. Les autres banques vont-elles suivre? Et que va alors promettre notre gouvernement? Elles pourraient peut-être suggérer que le fisc aille ponctionner l’argent du Djihad?