Dans son édition du 10 mars, Le Temps, sous la plume de Servan Peca, explique le fonctionnement des TPO (Third Party Ownership) ou la tierce propriété de personnes en football. La Fifa a pour vœux pieux de les interdire. Pourtant, les affaires sont si juteuses que leur interdiction pourrait créer quelques faillites de Clubs… Comment ça marche? Un club achète un joueur, par exemple 1 million. Il le revend aussitôt 30 millions (si, si, c’est courant). Cependant, les plus-values sont partagées avec d’autres clubs eux-mêmes liés à des investisseurs-actionnaires réunis dans une société occulte en Irlande, à Malte ou un autre paradis fiscal. Evidemment les actionnaires sont anonymes. A ce rythme le FC Porto a réalisé 322 millions en un an sans vraiment s’enrichir puisqu’il doit partager à 80%…
Astucieuse, perverse ou frauduleuse, l’idée pourrait être contagieuse. On verrait bien quelques TPO pour certains hommes politiques en vue comme Poutine, Bibi Netanyaou, Bachar El Assad, voire le tout puissant Obama qui feraient monter les enchères sur les parts. La politique internationale ne pourrait qu’y gagner en expérience… On miserait certainement sur l’inflexible Blocher, le charmeur Mateo Renzi ou le très militaire Al Sissi. Et pour des sommes plus conséquentes, on irait même rechercher Berlusconi, DSK et Clinton. Un club exclusivement féminin rivaliserait grâce à Angela, Marine, Hillary et pourquoi pas Simonetta. Mais que faire de Hollande? Et de la France qui doit attaquer sa petite voisine pour survivre? Lorsque les clubs n’arrivent pas à obtenir un bénéfice sur leurs joueurs, ils négocient des droits de télévision. C’est une bonne piste. Il suffit de surveiller un peu ses amours. Les clubs misent aussi parfois sur un talent prometteur. Nicolas?