208! C’est le nombre de propositions reçues à la SSUP, Société Suisse d’Utilité Publique pour que la Suisse puisse se doter d’un nouvel hymne national ou Cantique Suisse comme on appelait l’ancien. 208, dont la version d’Henri Dès qui a pris sur lui de chanter son hymne à lui le 1er août dernier au cours du kiosque à musique animé par Jean-Marc Richard. Las, malgré ce coup de pub, le Vaudois n’a pas été sélectionné pour être soumis au vote parmi les 3 derniers finalistes. Restaient en lice, 2 Valaisans – à croire que le Valais est hautement patriote – et un Zurichois. Ce dernier a eu le plus grand nombre de plébiscites. Tous se sont basés sur le préambule de la Constitution fédérale. La différence? Elle est double. Le Dieu tout puissant passe aux oubliettes et l’auteur Werner Widmer garde la même mélodie.C’est d’ailleurs un bon reflet de l’esprit suisse. Du changement oui, mais point trop n’en faut! C’est un peu comme pour les Vaudois de Gilles, qui disent «on a joliment avancé», pour dire on a fait un grand pas… Le Conseil fédéral devra encore se prononcer sur la nécessité ou non, de changer d’hymne et de l’adopter. Mais si c’est oui, restera à bien communiquer pour que les fanfares du monde trouvent le bon hymne lors des grandes occasions. En gardant la même mélodie, on protègera peut-être nos présidents et sportifs de quelques grands moments de solitude qui, en cérémonie officielle doivent garder leur sérieux lorqu’on leur joue l’hymne danois, norvégien ou franquiste. En ne changeant que la moitié on se protège un peu. Et puis, au Karaoké ça donnera de meilleures chances de gagner.