C’est un peu comme les layettes. Du bleu pour les p’tits gars, du rose pour les fillettes. C’est tellement universel que même la chimie suit la tendance. Bleu pour le viagra, rose pour l’addyi. La libido n’a plus qu’à bien se tenir. Cette petite rose qui vient d’obtenir un feu vert aux Etats-Unis va apporter son tribut à la lutte contre le trouble du désir chez Madame. Et c’est compliqué. Car si pour l’homme on a vite trouvé que dilater les vaisseaux sanguins pouvaient donner une certaine ampleur, voire une force revigorante pour la baguette à papa comme disait le boulanger, les choses sont plus subtiles pour maman. C’est que, voyez-vous, c’est dans le cerveau que se décident les choses du bas-ventre de madame. Et la petite rose, futée, excite! Elle chatouille les neuro-transmetteurs de l’excitabilité d’un côté tout en étouffant un autre transmetteur vers les inhibitions. Du coup, lorsque la baguette du boulanger se fait battante, plutôt que de s’enfuir madame a envie de l’enfouir. Et ça fait clac. Comme papa dans maman comme disait grand-père.
Aux Etats-Unis
Si elle va être commercialisée en octobre aux Etats-Unis, la rose n’est pas encore agréée en Suisse. Peut-être que les robustes Helvètes ne souffrent pas de libido défaillante? Ou n’ont-elles pour le sexe qu’un intérêt modéré. En tous les cas Swissmedic ne semble pas pressé d’emboiter le pas yankee. Mais cela se fera puisque l’Europe suit avec un léger ou sérieux retard ce que fait Big brother. Attendons la prochaine étape qui nous dira comment cristalliser les étincelles lorsque sur le matelas une bleu et une rose s’enverront en l’air.