a France n’a pas de pétrole mais elle a des idées. Au fil des ans, le slogan de Valérie Giscard d’Estaing ne perd pas en pertinence. On a vu, lors des attentats contre Charlie Hebdo fleurir les affiches, je suis Charlie, puis, je suis la France lorsque les mêmes terroristes s’en sont pris aux jeunes sortant diner et écouter de la musique. A une courte distance des événements voilà que se promène aussi le slogan, je suis en terrasse! Un appel à la résistance. On s’installe sur une terrasse, on se fait un petit selfie puis on l’envoie sur le hashtag #jesuisenterrasse. Cet appel aux internautes a quelque chose de sympathique, mais il est incomplet. Il devrait impérativement exiger que le consommateur commande, plutôt qu’un café à 5 ou 6 euros… un colonel et quelques cocktails. De préférence molotov. L’appel devrait aussi préciser qu’il est absolument indispensable de garder son sang- froid si un mec cagoulé se promenant comme c’est la mode à Paris avec sa kalash en bandouillère s’approche. Il s’agit bien sûr d’un frère. Un grand Qui vous veut du bien au nom d’Allah qui est grand. Il ne crachera pas dans le verre puisqu’il est entraîné aussi bien aux cocktails qu’aux joints et à l’alcool. Non, finalement, c’est une bonne idée que ce «je suis en terrasse». Mieux que «même pas peur» qui voit la foule paniquer et s’enfuir dans le chaos au premier pétard.