Le déferlement de commentaires et réactions face à une décision de justice de faire euthanasier un chien dangereux pose question. Tout d’abord, pourquoi cette affaire a-t-elle pareille tribune dans la presse qui, au passage, aurait pu donner des nouvelles des blessés par le cabot. Mais le pire est cette vague de haine et de violence avec menaces et bousculades contre la ministre qui a fait appliquer la loi. Il y a là un dysfonctionnement grave de l’humain.
Tout d’abord pourquoi faut-il légiférer? Un animal qui attaque à plusieurs reprises mérite sa piqure par simple principe de précaution. Avec un semblant de logique, son propriétaire aurait pu y penser. Mais notre société qui cultive avec un soin tout particulier l’amour des animaux se met à dérailler. Admettons que depuis l’invasion des écrans et vies virtuelles un chien reste le dernier lien vivant avec son environnement, est-il pour autant dispensé de comportement «civilisé»? Au Texas, on envoie des doses létales aux prisonniers, parfois même sans preuve de leur crime sans que cela n’émeuve le peuple et il n’est pas nécessaire de protéger les juges ensuite… Cette lamentable affaire montre une fois de plus qu’au fil du temps, l’animal est placé à un rang qui n’est pas le sien. Certes on lui doit le respect, mais son sort ne doit pas être assimilé à celui d’un humain.
Que fera-t-on je me demande, lorsqu’il s’agira de juger un chien récidiviste et migrant? Le niveau de compassion changera-t-il?
Quand les chiens seront migrants…