L’affaire comme on appelle ce vol autorisé de Panama papers risque de porter un coup dur au tourisme panaméen. «Quoi? Tu vas à Panama? Ce n’est pas pour t’acheter un chapeau… tu as donc de l’argent à cacher ou récupérer ou dépenser?» Or, à l’heure où posséder des deniers est forcément criminel, les touristes ne voudront pas prendre de risques. Dommage, car Panama a tout de même d’autres charmes que des banques à offrir. Mais ainsi vont les choses dans un monde presque globalisé de la transparence. Avoir des sous, c’est très vilain. Et bien plus moche encore de les cacher. A sa famille, à ses voisins, à tous les envieux, mais pire encore au fisc ce grand ogre dévoreur qui ne veut laisser échapper aucune proie. Imaginons un seul instant si François Hollande disposait des 50 milliards que le gouvernement français prétend perdre par ces échappés du fisc, qu’en ferait-il? Vous avez raison de sourire, les réponses sont multiples mais le smic n’augmenterait pas. Ou alors, conjointement à de nouveaux impôts. Il faut bien entretenir son armée de ministres et courtisan(e)s. Personnellement, je trouve qu’il manque un volet à cette saga. Un volet resté clos sur la transparence. Une glasnost exigée d’abord pour la Suisse qui s’est fait étriller en tendant la joue à l’Oncle Sam. Puis elle s’est déplacée vers quelques territoires européens surnommés paradis. La voilà qui emprunte avec fracas le détroit jusqu’à Panama. Le chemin est désormais court pour s’attaquer aux plus grands paradis fiscaux que sont certains états de la grande Amérique, comme le Delaware où, si vous n’êtes pas actif aux Etats-Unis, vous pouvez tranquillement y laisser votre argent car l’information sur le bénéficiaire est inexistante. N’existe-t-il pas de clause de réciprocité entre nos pays?