Chasselas versus cachaça

Bonne nouvelle pour l’image de la Suisse aux Jo de Rio. Il y aura cette fois, contrairement à la Coupe du monde, du vin suisse à découvrir. Que dis-je du vin suisse, du Chasselas! Un groupe de la Côte s’est constitué pour exporter, malgré des taxes au prix d’un tonneau de Petrogas agréé par Dilma Roussef, un certain nombre de bouteilles. On imagine, sous le soleil de Rio, de grands bacs de sagex remplis de glaçons comme c’est l’habitude sur place pour conserver les bouteilles, les frigidaires ayant tendance à chauffer.Dans la glace, le Chasselas. Toujours selon les coutumes locales, on le servira dans des dés à coudre de peur qu’il ne réchauffe trop vite. Mais beaucoup de dés… Car à Rio la soif est permanente. Et c’est là que les choses risquent de s’animer. Sous ces joyeux tropiques, comme la soif, la samba est partout. Les Brésiliens ingurgitent par jour des litres de bière. Alors, s’il doivent étancher leur soif avec, justement, un vin de soif… le Chasselas pourrait avoir une influence surprenante sur la samba. Pour les vignerons vaudois, le pari est risqué mais dans ce pays à miracle, rien n’est impossible. Peut-être même y aurait-il beaucoup d’échanges Chasselas-cachaça, (de la Pitu svp pour rester dans le subtil). On verra alors à la télévision un flash spécial pour montrer nos très sérieux vaudois qui, se prenant pour Chiquo Buarque, Gilberto Gil ou Caetano Veloso, réinventeraient la samba ou même la bossa-nova une bouteille de Chasselas à la main. Oui, enfin une bonne nouvelle pour ces jeux de Rio!