Un homme interné pour double viol avec menaces de tuer ses victimes est lâché dans la nature avec pour seule sentinelle une ravissante jeune femme qui lui fait confiance, sa thérapeute. Evidemment la question d’un éventuel danger ne s’est pas posée. Si peu qu’elle-même accepte d’arrêter la voiture pour permettre au violeur d’acheter un couteau. Racontez-le à un cheval de bois, il vous donne un coup de pied. Le violeur la tue et s’enfuit. On le retrouve, on le juge. Enfin, on se lance dans un procès dans lequel chacun veut jouer des manches car il est très médiatisé.
On entend le meurtrier, on le fait parler, mentir, recommencer, donner des frissons à la salle avec des détails cruels et des contradictions. L’Europe entière lui prête une attention qui flatte son narcissisme. Et puis on mandate des experts car voyez-vous, on peut bien se tromper en laissant partir dans la nature une thérapeute sans défense avec un psychopathe, mais on ne veut pas se tromper en demandant perpète pour ce même psychopathe. Alors on commande des analyses d’expert. Ça fait vivre beaucoup de monde. Et la justice n’est pas soumise au temps. Chaque juge ou avocat, chaque psychothérapeute veut avoir sa parcelle de gloire. Au point que l’assassin ne devient plus qu’un prétexte. Un questionnement. Perpétuité ou pas?
Ce qui est sûr c’est qu’Adeline, elle, a pris la perpétuité. Dans cette série Z et noire et sale, il y a si peu de considération pour Adeline et sa famille que s’en est écœurant.