Consommer de l’huile de palme, c’est pas bien! Au cas où vous ne le sauriez pas, c’est que vous ne lisez aucun journal, n’allumez jamais ni radio ni TV et ne fréquentez aucun café du commerce. Pas un mois, pas une semaine sans des mises en garde contre le trait d’huile de palme qui pourrait être dissimulé dans un gâteau ou une chips. D’ailleurs les chips et les gâteaux ne sont pas non plus de bons aliments, mais on en parle moins. A cause des graisses saturées contenues dans cette huile, on risque d’augmenter les maladies cardiovasculaires. Un institut français, Conso Globe, met en garde, nous pouvons en consommer, à notre insu, jusqu’à 57 grs par mois! A force d’en entendre parler, je me demande tout de même ce qu’il en est. Sur les 60 millions de tonnes produites en 2015, 80% sont consommées en huile de table en Asie et Amérique du Sud. La Malaisie enregistre 36% de maladies cardiovasculaires, l’Indonésie 37%, le Brésil, Mexique et autres pays d’Amérique latine 31% Ils consomment 80% de la production mondiale. Les 33 pays industrialisés de l’OCDE comptabilisent un 33% tout comme la Suisse un tout petit peu en dessus. Les Etats-Unis, 40%. Or nous ne consommons que 20% de cette huile fatale, dont 10% sous forme de bio carburant… Traiter ce sujet en continu, comme une menace nationale ne revient-il pas à se la jouer comme les religieux byzantins qui, occupés à débattre de la question théologique du sexe des anges, n’ont tout simplement pas vu arriver le siège de Constantinople par les Turcs? Nous en sommes à l’exact inverse. Peut-être est-il temps de s’interroger sur l’invasion des religions dans la vie laïque plutôt que du pourcentage d’huile de palme dans son assiette.