Il y est arrivé Donald. Contre toute attente. Contre les commentaires les plus avisés. Même contre son propre parti. Trump est désormais président de la plus grande puissance du monde. Une Amérique à la fois novatrice et puissante mais aussi populiste et divisée. Il a accompli son rêve d’homme. Seul malgré ses conquêtes, froid comme un tueur, décidé comme un bulldozer lancé en pleine force. Une victoire jouissive gagnée par sa ténacité et une force mentale hors normes. Trump a donc réussi à se poser là où il voulait aller. Chapeau bas. Et maintenant?
L’homme d’affaires a fort bien réussi, puisque capable de passer outre tout état d’âme. Conduira-t-il, comme il le dit, l’Amérique comme une entreprise? 320 millions d’employés, ce doit être difficile à gérer. Mais accordons-lui le bénéfice du doute. Face au monde, que fera Trump? Avec ses idées de repli sur une Amérique great again, et une puissance chinoise dont le président prône l’ouverture, va-t-il offrir une voie pavée à ce que l’on nommait le péril jaune dans les années 60? Et puis, ami-ami, ou comme dans les émissions de téléréalité, du je t’aime moi non plus avec son Poutine de concurrent au sur-moi? Tout peut arriver. Souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps, un autre tribun, patron de chaines à téléréalité, aussi hystérique devant les bunga bunga que le fringant septuagénaire américain, dirigeait l’Italie. Nation certes plus petite et moins puissante. Que reste-t-il des années Berlusconi? Certainement pas un grand courant de pensée… Peut-être verrons-nous bientôt Donald Trump exécuter ses jours-prison dans un EMS au service des great again? Le monde en rigolera. L’Amérique restera. Le monde continuera de tourner. Là c’est parti pour un tour!
Le blog de Nina Brissot 