Internet, c’est génial. Deux clics et vous trouvez généralement plusieurs réponses à vos questions. Et si c’est de l’information que vous recherchez, c’est encore mieux. On y trouve tout et son contraire, dépendant de la seconde où se fait la consultation, et la manière de chercher. Car pour l’information, la course au scoop force à la vitesse qui n’est pas toujours synonyme d’une réalité de terrain. En fait, Internet pour l’usage au jour le jour, sur la simple connaissance, ressemble à la culture américaine dans les cocktails chics. Chacun a consulté son écran sur les éventuels sujets de conversations possibles avant de s’y rendre. Si les conversations dévient on change de groupe. «Alep? qu’est-ce que c’est?» demandait un candidat à l’investiture américaine en 2016. Il n’avait pas consulté les bons sujets sur son écran. Internet c’est aussi un peu la Madame Soleil ou Elizabeth Tessier de la toile. On y prédit l’avenir en fonction du client. Ou de l’espoir que l’on veut donner.
Pour savoir si vous vivrez plus chichement en 2017, cherchez par exemple sur PIB 2017 Suisse. Vous aurez la bonne réponse. Bakbasel qui analyse l’économie régionale annonce «Révisant leurs prévisions à la hausse, les experts de l’institut de recherches économiques bâlois tablent désormais sur une croissance du PIB de 2% pour 2017 et l’année suivante». A quoi le KOF l’institut d’études conjoncturelles réplique: «Suisse: le KOF abaisse ses prévisions de croissance pour 2017. Les économistes ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour la Suisse à 1,4%». Dépendant que l’on veuille passer un message positif ou négatif, on utilisera un message ou l’autre. Ce qui veut bien dire qu’à cette voyance-là comme à l’autre, personne n’en sait rien mais tout le monde en parle.