Une petite phrase que l’on peut, suivant l’angle, considérer comme féministe ou machiste a fait le buzz sur les réseaux sociaux en février. «Je n’aide pas ma femme à faire la vaisselle, je la fais!». Différentes notions se croisent ou s’entrechoquent dans cette déclaration. Tout d’abord, aider ou faire soi-même? Suivant que l’on a envie de partager, et là apparait une 2e notion, ou de se croire apte à gérer seul. Enfin, le vivre ensemble doit-il partager ou assembler les corvées? Mieux encore, corvées ou art de vivre ensemble?
Bon, d’abord ce buzz est mal choisi, tout le monde ou presque a un lave-vaisselle. Ensuite, il ne dit pas l’âge ou le nombre d’années de vie commune. On imagine le temps tout miel des débuts. Tu fais la vaisselle? Je t’aide ma chérie. Avec un grand sourire, la chérie qui se sent bien dans sa cuisine peut aussi dire, merci mon cœur, mais si tu allais nettoyer la salle de bain le temps que je fasse la vaisselle? Le partage n’est pas toujours souhaité là où il se présente. Surtout si la cuisine est exiguë. Après le miel, arrive le temps des obligations. Je fais à manger, tu fais la vaisselle, d’accord? Ouais, mais ne salis pas trop de casseroles! Au bord de l’éclatement du couple c’est plutôt: Casse-toi va, je ferai mieux tout(e) seul (e)!
Mais où sont-ils donc ces robots ménagers que nous promettent les grandes écoles d’ingénieurs? Assurons-leur un prix «Paix des ménages» pour les encourager à les développer plus rapidement.