2016 n’aura pas été une année faste en matière de maternité. Moins 900 par rapport à 2015 soit 85’600 petits rejetons qui sont venus augmenter la population Suisse en perte de vitesse. Sur ce nombre, 20’200 sont nés hors mariage. Une augmentation de 2,1% des naissances nous indique l’office fédéral de la statistique. Qu’est-ce à dire?
Que le désir de maternité peut aujourd’hui se combler sans passer par la case famille? Que la famille n’a plus la cote? Que le mariage ne profite qu’au fisc? Que les mariages homosexuels diminuent la procréation? La même statistique nous apprend que le partenariat enregistré a augmenté de 2,9% dont 13% entre mecs. Les filles ont plutôt tendance à bouder ce genre d’union qui a diminué de 14,2%. Le couple hétéro souvent donne préférence au mariage.
Zut alors, plus de mariages, plus de fêtes mémorables, plus de débauches de robes à traines avec demoiselles d’honneur, de déplacement en carrosse ou chars à bancs. Plus de vieille tante connue pour ses ricanements mais qu’on invite quand-même. Plus de bécassine qui viendra déjà demander et le bébé, c’est pour quand? Plus de Tonton célibataire qui prendra sa cuite. Qu’allons-nous faire si nous n’avons plus la perspective de ces seuls événements familiaux en dehors des enterrements? Le monde change et je me demande… Depuis que l’on prête aux animaux des vertus humaines, qu’on leur fournit des menus sur mesure avec ice-cream pour desserts, mais aussi des vêtements tendances et qu’on les assied à la table familiale et même qu’on les assure contre la maladie…., je me demande si l’on ne va pas passer aux fêtes d’accouplement organisées en milieu champêtre. Sympa non?
Le blog de Nina Brissot 