Ainsi donc il y a du rififi à Servion. Dame ourse qui a mis bas une petite oursonne en janvier 2015 a dû, pour des raisons de sécurité pour l’enfant, être séparée de son pataud de mari qui risquait de l’écraser par mégarde. Seulement voilà, il semblerait aujourd’hui que les choses ont assez duré et que madame reprendrait bien une plus grande intimité avec monsieur.
Or, chez les ours, les parents ne s’encombrent pas longtemps de leur progéniture. Il est de coutume pour eux de rejeter l’ourson dès que maman l’estime prêt à affronter le monde. Ce qui semble être le cas pour la jeune Suriyah. Pas franchement ravie d’être reléguée au second plan et poussée dehors, l’oursonne se montre très agressive envers sa mère. Si bien qu’il a fallu l’isoler dans un autre enclos, le temps de lui trouver un zoo dans ce vaste monde qui acceptera son vilain caractère.
Que voilà un modèle bien éloigné du «Tanguy» humain qui lui squatterait volontiers la tanière parentale jusque bien après la fin de l’adolescence (voire plus longtemps si entente). Qui a la meilleure vie de l’ursidé ou de l’humain? Lorsqu’à trois ans sur une moyenne d’âge de 30 ans, ou à trente ans sur une moyenne de 80 ans, un coup de pied au c… vous fait sortir de votre zone de confort, il y a forcément des réactions pas très sympa! C’est ce qui arrive à notre petite oursonne. Peut-être qu’une médiatisation de ses différends permettra à une famille sans Tanguy d’arranger un enclos autour de sa maison pour la choyer et la voir grandir. C’est très tendance la réhabilitation des animaux sauvages. Et ce n’est pas les loups qui me contrediront.
Le blog de Nina Brissot 