C’est joli une poupée, c’est une bonne compagne, souvent elle calme la personne qui la possède. Elle a des qualités que personne ne lui dispute, elle n’est pas vindicative, toujours d’accord, elle accepte qu’on la couche à n’importe quelle heure, qu’on l’habille ou la déshabille sans grands ménagements et en plus elle est jolie. Les petites filles les adorent, parfois les petits garçons aussi et, lorsqu’elles sont proposées grandeur nature, dans une matière légère et point rigide, elles font le bonheur des esseulés.
Ayant compris tout ça, les Chinois, que l’on sait très doués dans la copie, ont imaginé des poupées qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des humains. Un avantage pourtant, pas besoin de les nourrir et elles ne prennent pas de place car elles sont gonflables. Elles sont en silicone, polyvalentes car elles se transforment aussi bien en fille de rue qu’en mannequin de défilé, en bourreau ou en infirmière et peuvent être louées, à choix, et même à plusieurs, pour une durée à déterminer. Le prix est modique, équivalant à 40-45 frs la nuit. Certains modèles peuvent même être préchauffés avant leur livraison commandée et payées sur une application téléchargée.
Mais ce gentil moyen d’endormir ces messieurs a créé la polémique. La police a été priée de verbaliser la société Touch qui avait eu cette brillante idée et l’a obligée à retirer les poupées du marché. N’est-ce pas un procès d’intention? Va-t-on là-bas retirer les poupées aux petites filles qui jouent les mamans? Quelle misère. Pour une fois que l’on proposait de la douceur alors que, si l’on va du côté des Antilles, les Irma, Maria et autres Katrina sont autrement plus dangereuses que de douces poupées. Peut-être manque-t-il quelques ouragans à la Chine pour avoir à traiter de vrais problèmes?