Mais qu’est-ce que la BNS a besoin de changer à tout bout de champs nos billets? Déjà que, dans cette série, le nouveau billet de 50 se confond facilement avec celui de 200, il va encore falloir s’habituer au nouveau billet de 1’000. Certes, celui-là, on ne va pas le confondre avec celui de 100, même s’il a perdu en taille, en prestance et en fourmis, il reste violet! Mais il pose d’autres problèmes, car, s’il l’on excepte les garagistes, les carrossiers et quelques restaurateurs, payer avec un billet de 1’000 est louche. On doit le passer dans une machine, s’assurer que c’est bien un vrai et laisser soupirer la caissière qui a reçu des ordres stricts à son sujet. Raison pour laquelle ce fameux billet de 1’000 est plutôt attribué au bas de laine.
Plus facile à camoufler qu’une dizaine de billets de 100, il peut être dissimulé dans l’armoire à pharmacie, dans une boite de suppositoires ou glissé sous un matelas sur une surface qui permet de réunir une petite fortune. Et c’est là que ça pose problème car la petite fortune accumulée là pour les «en cas de besoin», n’a jamais titillé la gourmandise du fisc. Alors, ceux qui ont, au fil des ans et des économies tapissé tout le dessous du matelas se retrouvent encombrés d’un paquet de billets qu’il va falloir échanger dans les 6 mois. Caramba. Big brother n’a plus qu’à compter. Combien de coupures sont-elles entrées les six derniers mois? Il y a donc autant d’argent non déclaré qui circule? Allons citoyens, soyons plus malins, il faut vite échanger ces billets contre des pièces d’or. Ils auront plus de mal d’en changer la couleur et la forme lingot restera à la mode. Sachant que, le but final est de supprimer l’argent liquide, avec vos lingots vous serez en plein dans le mille!