Bien sûr, lorsqu’elle est soudaine, la peur est une émotion qui n’est pas toujours maitrisable. Ça, c’est normal. Ce qui l’est moins, c’est l’incapacité des peuples à dominer des sentiments de menaces, brandies par ceux qui les exploitent. Admettons que les Coréens du nord puissent paniquer devant Kim Jong Un. Au premier regard, il glace d’effroi et s’arroge un droit de vie ou de mort sur quiconque ne serait pas en symbiose avec ses humeurs. Mais les autres?
Avec son simple slogan «make America great again», le mythomane Donald s’est fait élire en faisant croire à une majorité que son pays est menacé de perte de vitesse sur la carte mondiale. Qu’il y a urgence, non seulement à le protéger mais au moins à le relever. Bon, c’est vrai, il s’est fait coiffer au poteau par Xi Jinping qui a pris de l’avance dans la manière d’espionner le monde par smartphone. Rageant!
Poutine arrive lui à faire croire à ses sujets que sa nation n’est pas assez considérée et qu’il faut lui réindexer des pays qui ont eu toutes les peines du monde à se détacher du grand-frère. Erdogan vient d’inventer une nouvelle menace contre la Turquie. Celle d’une extrême droite occidentale qui veut sa mort. La seule action de Christchurch avec l’attaque d’une mosquée le prouve. On se demande d’ailleurs s’il a toute sa raison puisque, dans le même temps, il veut prendre d’autres risques graves en transformant l’ancienne Basilique Chrétienne de Sainte Sophie en mosquée…Il devrait parler avec Orban qui fait croire, même aux Hongrois de l’étranger, à une invasion de migrants qui pourraient islamiser le pays.
Mais que fait la pharma suisse? Un bon vaccin contre la peur la rendrait encore plus riche et notre pays moins vulnérable. Chercheurs à vos éprouvettes svp.