Les banques, comme on le dit avec pudeur ont des années durant, triché avec le fisc ravageur de certains pays. Elles ont aidé certains petits malins à se soustraire à la gloutonnerie d’Etats qui ont besoin de sommes astronomiques. Les Etats-Unis pour financer leur armement, la France pour entretenir son armée de fonctionnaires. Certes, elles n’ont pas fermé la porte aux Italiens qui eux aussi travaillent d’abord pour l’Etat, ni aux Allemands moins ponctionnés mais moins bien payés. Bref ces économies mondiales sont venues remplir les coffres de la fourmi Helvétie. Naturellement, tant que tout allait bien, la chose se passait sous le nez des autorités suisses qui gardaient pudiquement les yeux baissés.
Big brother en mal de cash a soudainement réalisé que les poches de ce petit pays, non protégé par l’Europe, pourrait facilement être pilées grâce à un arsenal juridico-dictatorial. Les attaques ont été multiples et notre cher gouvernement a encore gardé les yeux baissés quand on a demandé aux banques de livrer des noms de coupables… Moutonne, et démagogue, la France s’est vite engouffrée dans la brèche. Elle patauge un peu plus mais crie plus fort.
Pourtant, l’Amérique reste l’Amérique et tout se règle par la finance. La punition pour Crédit Suisse? 1 milliard 400 millions voir jusqu’à 3 milliards et on vous fiche la paix. Une solution simple, efficace, hautement rentable et facile à renouveler avec d’autres établissements. De quoi s’acheter quelques armes sophistiquées pour aller faire la guerre à Poutine. Mais c’est élémentaire mon cher Watson, pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt? Reste au gouvernement à faire tourner la planche à billet. Comme ça, en prime, ces chers, très chers amis, auront des billets neufs.
Septembre 2016