Celui par qui le chaos politique britannique est arrivé, voyage sous escorte. David Cameron qui, à des fins électorales qui ont finalement mal tourné, a proposé le vote du Brexit. Il a perdu. Il est parti. C’était en 2016. Depuis la Grande Bretagne a dansé le tango, un pas en avant deux arrière pour finalement se placer au bord d’un précipice et faire un grand pas en avant le 31 janvier.
Mais, malgré 4 années écoulées, l’homme du Brexit n’ose pas voyager sans une escorte armée. Or, dans l’avion qui le ramenait de New York, il a mal choisi sa garde rapproché. Savait-il que l’un d’eux était un grand étourdi? Ou peut-être que sa prostate le chicanait sérieusement? Toujours est-il que l’agent de Metropolitan Police Service, en civil mais armé, s’est précipité sur les gogues, oubliant dans son soulagement toute responsabilité liée à son grade. Ravi et content d’avoir pu se satisfaire, il est ressorti. L’histoire ne dit pas s’il s’est lavé les mains. Certainement pas car comment alors n’aurait-il pas vu qu’il avait laissé son colt, chargé s’il vous plait, au cas où un virus se serait sournoisement introduit dans l’espace clos. Mais aussi son passeport et celui de l’ex premier ministre.
Il n’y a pas de service dame pipi dans les avions de British Airways. Aussi lorsqu’un voyageur s’est pointé dans l’espace, il s’est étonné. Mais avec un flegme très Brit il a d’abord pris une photo des objets du litige avant de retourner s’asseoir et d’aviser le personnel de manière à ce qu’il soit entendu des autres passagers. Panique à bord. Puis très British aussi, le capitaine a calmé les esprits. Le garde a été dégradé et on ne saura jamais si le passager photographe a pu faire pipi. Morale de l’histoire? Quand on lance un Brexit dans son pays, on déménage.
Février 2020