Du rêve au cauchemar

Rêve

J’aime. Romain Gary pour toute l’acidité de son humour, aliment de ses rêves éveillés. Jean Cocteau, dans des volutes d’opium, persuadé que les rêves sont la littérature du sommeil. J’aime. Ces rêves qui restent des énigmes non résolues. Ces faits de hasard confondus au surnaturel. La musique des mots qui s’envole dès que tremble un cil. Les envoûtements et les sortilèges. J’aime croire. J’aime. Les secrets amoureux. Les anges serviteurs. N’avoir besoin de rien. Jouir des mots. Me draper de plaisirs. Imaginer. M’illusionner. Rêver. Croire encore.

Cauchemar

Désespoir. Il est là. Couché dans mon lit. Collé à ma peau. Poisseux, tenace, visqueux. Indélébile. Désespoir, étau sur ma poitrine. Tu t’es insinué en douce dans les failles de mon sommeil refuge. Je t’ai vu. Senti avancer à pas feutré. Hésiter. Chercher asile dans le fourmillement de mes petits bonheurs non contenus, ni reconnus. J’ai écouté ton silence. Une plume d’ange. Imperceptible, douce, légère. Mais noire. Tache trop visible dans un univers sybaritique. Etreinte voluptueuse, douce amère. Regrets de tous mes rêves. Cauchemar.

Nina Brissot

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