En mai 2020, Swissinfo publiait une bonne nouvelle, ainsi rédigée: «Certaines technologies en plein essor, comme l’intelligence artificielle (IA), ne connaissent ni réglementation ni normes internationales. Avec sa démocratie avancée et sa recherche réputée, la Suisse a le potentiel pour prendre la tête dans l’élaboration d’une IA éthique». Excellente nouvelle pour notre pays. En a-t-elle les moyens?
Deux petits détails, notamment liés à la pandémie jettent un doute sur cette profession de foi. Car si sa recherche est réputée, ses pharmas sont non seulement mondialement renommées mais, en plus, ses banques ont la réputation d’avoir des coffres bien remplis. On pourrait traduire par «Pays sans grand soucis d’avenir» si l’on compare avec ses voisins directs que sont la France, l’Italie ou l’Allemagne.
Or, premier détail, le test rapide pour déceler une positivité ou pas au Covid-19, promis pour le 1er novembre, ne sera pas disponible, ni en milieu hospitalier, ni en pharmacies avant la mi ou la fin novembre. Voilà qui part mal pour gagner du temps dans la course contre la montre pour freiner la pandémie.
Deuxième détail, cette année, il est fortement recommandé aux personnes âgées, ou autres, de se faire vacciner contre la grippe. Une manière d’éviter de confondre les symptômes d’une grippe avec celle du Covid-19 et de ne pas encombrer les centres de tests. Comment alors expliquer que personne n’ait pensé à faire des réserves de ces vaccins ? Stocks épuisés, chez les médecins, dans les pharmacies, hôpitaux, cliniques, rien avant mi-décembre. Ah bon? On avait pour habitude de voir arriver la grippe avant Noël. Personne n’y a pensé? Franchement, il est grand temps d’étudier très sérieusement la possibilité de mettre l’IA au service des planificateurs de la santé.