Apprendre à nager dans les courants contraires….

5’000 bougies qui brûlent sur la Place Fédérale à Berne le soir de la St. Nicolas, sont là pour rappeler les 5’000 âmes envolées cette année des suites de la Covid. C’est émouvant. Dommage qu’il n’y ait pas à proximité une place assez grande pour accueillir les 16’900 bougies dont la flamme emporte le souvenir des victimes du cancer. De l’autre côté, il pourrait y avoir un champ, avec 21’000 bougies porteuses d’âmes de ceux qui ont succombé à des maladies cardio-vasculaires. Dans mon entourage direct, 7 personnes s’en sont allées après avoir été frappées de la Covid. Toutes, sans exception, portaient des pathologies entrainant à court ou moyen terme une mort certaine. Mais, j’aimerais savoir dans quelle comptabilité on va répertorier le père de famille, en grande difficulté financière car bloqué par les restrictions liées à la pandémie qui se suicide? Combien de bougies pour les suicidés? Ce serait à la fois un nouveau business à lancer et une nouvelle pollution à gérer… car il y en a plus qu’on ne l’imagine et leur acte reste discret.

Outre les hommes, quantité de commerces et services meurent aussi du confinement. Le Régional a succombé. Sous le regard goguenard de ceux qui aujourd’hui mettent des pages entières de bougies dans leurs medias et alimentent leurs réseaux sociaux d’horrible histoires aptes à bien répandre la terreur. Ceux-là même qui, dès février prochain, avec un nouveau titre danseront sur le linceul du Régional après avoir pompé toutes ses ressources, des clients aux partenaires. Ce n’est qu’un exemple car, sans vouloir le moins du monde entrer dans les thèses complotistes, il faut tout de même ouvrir les yeux et de temps en temps découvrir à qui profite le crime.

Le remède pire que le mal?

Evidemment certains vont crier au loup contre cette supposition. A commencer, et on les comprend, par le personnel soignant qui, au front, voit arriver les malades plus nombreux qu’ils ne le souhaiteraient. C’est un métier qui souvent tient du sacerdoce et nous ne pouvons que les remercier. Tout de suite derrière eux, vient le chœur des chantres de la décroissance qui, grâce aux directives parfois fantaisistes des gouvernements face à l’épidémie trouvent de solides arguments pour avancer leurs idées sur la gestion de la planète. D’autres encore expliqueront que notre civilisation ne se résume pas à son économie, ce qui est vrai, mais à choisir entre 1.5 million de personnes qui ont été emportées par la Covid dans le monde contre les 7.5 millions (chiffre en augmentation) qui sont mortes de faim dans le même temps, il faut parfois faire pencher la philosophie du côté du bon sens.

Alors, que penser de ces dictatures fédérale et cantonale utilisées en moyens de lutte contre cette maladie. De ce pouvoir conféré à des personnes qui, finalement, n’en savent pas plus que le simple quidam puisque chaque pays essaye sa propre méthode? Comment accepter la publication par Swissinfo d’un article signé Marc-André Miserez, larmoyant comme une série Calimero, destiné à faire l’apologie des rédactions et autres médias qui diffusent et répandent l’anxiété. Pire, qui fustigent ceux qui veulent vivre en les traitant d’inconscients ou complotistes. Comment expliquer le tollé provoqué notamment en France par la décision Suisse d’ouvrir les stations de ski? D’ailleurs, Philippe Nantermod a trouvé la bonne réponse quand il dit: lorsque 40’000 manifestants se rejoignent à la Bastille on ne parle plus de confinement. A chacun ses loisirs, chez eux c’est les manifestations, chez nous le ski….

Que faire alors?

D’abord, ne pas mourir de peur avant que la Covid ne puisse nous atteindre. Le virus est là mais il ne fait pas le trottoir. Relativiser. Certes l’heure (enfin le quart d’heure) est grave, mais de là à l’utiliser en épouvantail pour effrayer le peuple, il y a un pas que, justement, le peuple ne devrait pas accepter de franchir. A aucun niveau. Ni se laisser influencer comme ce gars, seul dans sa voiture, masqué jusqu’aux yeux et qui m’a allégrement coupé la route, sans doute gêné par son masque. Il y a mille et une manières d’attraper la mort et la Covid peut même y aider sans infection. Il y a aussi tous ces commerçants, hôteliers, restaurateurs qui voient le travail d’une vie partir en déliquescence pour cause de fermetures alors qu’en mars et avril on a finalement reconnu que le virus s’attrape plus souvent dans les familles qu’au bistrot. Désobéir ? C’est s’exposer à des sentences que bientôt plus personne n’aura les moyens de se payer. Opposer des arguments sensés et constructifs ? Ni Berne, ni l’OFSP ne veulent les entendre. Les journalistes qui ont essayé d’organiser ces débats ont été recalés. Et là, nous entrons dans la toute-puissance anti-démocratique car après tout, le peuple est sans doute menacé par un virus, mais plus encore par un muselage inadmissible. Il est temps d’apprendre à nager dans les courants contraires.

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