Tout est gris, moche, triste, les villes sont mortes, les campagnes désertes, on se parle du bout des lèvres mais qu’importe, avec le masque on ne comprend de toutes façons rien du tout. Même si on nous recommande de garder le sourire, on se demande pour qui, vu que personne ne peut le voir. La vie est redevenue simple. Les adeptes de la décroissance sont ravis. Elle s’installe sans même qu’ils aient à en défendre l’idée. Oui simple. On télétravaille. On se défoule en faisant le tour de l’immeuble ou en battant sa femme ou ses gosses. Quand on se fait une petite bouffe entre amis il faut séparer les couples car le gouvernement a, en grande logique familiale, limité les rencontres à 5 personnes. Et puis on regarde un peu netfix ou la télé. Mais là non plus, rien qui invite à la gaudriole. Aux infos outre la Covid on nous abreuve sur le vote contre le port du voile en Suisse. C’est vrai qu’ils en ont dénombré 30 dont un tiers porté par des suissesses, c’est donc un vrai débat…
Merde enfin, où sont nos belles années avec aux nouvelles l’évasion d’un Carlos Ghon, les tweets provocateurs d’un Trump maitre de la démesure. Un président français qui chevauche un scooter pour aller retrouver une belle pendant que sa maitresse enrage à l’Elysée. Un Berlusconi et ses Bunga-Bunga. Un Le Pen crachant sa haine à ceux qui tentent d’esquiver ses postillons. Un DSK tout de même moins glauque qu’un Duhamel. Bref ces années d’insouciance où l’on n’avait pas le temps de s’enquiquiner. Notre âge d’or clownesque. Ce temps béni où l’on pouvait traverser les frontières en faisant très attention de ne pas dépasser le kg de viande auquel on a droit. Ce temps merveilleux où l’on ne connaissait pas les ministres, vu qu’ils n’avaient pas à décliner une litanie d’interdictions. Un temps presque oublié à part l’extraordinaire moment offert par Johann Schneider Ammann qui, d’un air sinistre nous enseignait que rire c’est bon pour la santé. Il avait sans doute raison. Mais maintenant on rit comme lui.
C’est tellement vrai!
Bravo
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