Il est émouvant de constater à quel point l’Etat prend soin de nous. Les choses se sont intensifiées pendant ces temps de Covid. On nous conseille, on nous guide, on pense pour nous, on pose des balises face à tout ce que nous pouvons faire, mais surtout ce que nous ne devons pas faire. Les petits soins de l’Etat sont poussés à l’extrême. C’en est touchant au possible.
Tenez, prenez le cas de ces vignerons qui, désireux de mettre un sourire sur la grisaille, ont eu l’idée, d’une étiquette pas comme les autres. Ils ont appelé leur vin «Chasselas’grippe» J’ai bien dit Chasselas et non chasse la. Eh bien, voyez-vous, l’Etat qui veille sur nous y a vu un grand danger. Les sbires de service, occupés à visiter les caves, vu que les restaurants sont fermés, ont cherché la petite bête. Mais pas le moindre cafard dans la Cave des Rois à Villeneuve. En revanche, une étiquette a fait lever le sourcil à la délégation venue inspecter.
Eh oui, on ne joue pas impunément avec les mots, Même ou surtout pas dans cette ambiance morose coronadéprimante. Cette étiquette positive a causé grand problème car elle entre dans la catégorie des dangers qui peuvent être provoqués en liant des denrées alimentaires à la santé. Et là, le risque était grand, trop grand pour le laisser passer. Les clients de la cave auraient pu confondre cette bouteille de Chasselas avec un quelconque médicament contre la grippe.
Est-ce que l’on s’ennuie tant que ça dans les services du chimiste cantonal ? Parce qu’il ne faut tout de même pas tout gober. La protection du citoyen, ça va un moment. Nous touchons là à ce besoin viscéral si helvétique de tout contrôler. Il ne faut pas se leurrer, les bons soins de l’Etat ressemblent à s’y confondre à une infantilisation du peuple qui, on le sait est formé d’une masse d’imbéciles capable d’aller acheter leur Chasselas en pharmacie.
EXCELLENT!!!!! Ninounette
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