De ce frisson d’inquétude à peine perceptible en te voyant partir le matin
De cette attente de ton coup de fil en cours de journée. Pour rien. Juste un contact
De ce plaisir à t’entendre dire: on va diner dehors ce soir?
De ta sollicitude pour les examens des enfants, pour la sortie du petit
De ta question: qu’as-tu préparé de bon pour le repas
De ça va au travail?
De tu as réussi à joindre ta mère?
De est-ce que tu t’es un peu reposée
De on se prend un petit café?
De j’ai un surplus de travail mangez sans moi je rentre plus tard
De je saute dans ma voiture et j’arrive
De j’aimerais bien qu’on se prenne une petite semaine et tu laisses les enfants à belle maman
Oui, je me souviens
C’était un temps où, tout était possible
Où toi et moi avions nos vies et notre vie
Je m’en souviens avec tant de nostalgie….
Aujourd’hui, tous deux en télétravail, je te sens toujours dans mes pattes
Pas de restaurants, pas de sorties autres qu’au parc les jours où la bise est planquée
24h sur 24h sous le même toi, sans inquiétude de la journée de l’autre
Qu’est-ce que c’est barbant cette vie-là
magnifiquement poétique et tendre, malgré la mélancolie
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joli… malgré tout.
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