Cette fois ça y est. Une guerre ouverte est déclarée contre les automobilistes. De qui vient-elle? En premier lieu d’un Etat dépensier qui ne sait plus qu’inventer pour renflouer ses caisses. Alors, il vise le plus facile. Un vrai boulot de sape. Sans sueur en plus. Il suffit de baisser les vitesses partout, d’ajouter des embûches, de placer des caméras et de relever le tiroir caisse. Bravo. Certaines dames décriées pour le choix d’un emploi sur trottoirs se donnent plus de mal pour rentrer leur argent.
Jusque-là, la méthode était sournoise. Les pandores étaient dans les buissons et sortaient au moment propice, prêt à cueillir celui qui, incidemment, n’aurait pas anticipé la volonté d’un piéton à 300 mètres de vouloir traverser au moment où l’automobiliste aurait atteint ou plutôt dépassé la zone cloutée du passage piéton. Il fallait aussi montrer quelques signes de brusquerie pour se faire retirer sa dignité de conducteur par un contrôle anti-alcool. Fini tout ça, aujourd’hui, l’automobiliste n’est plus qu’une bête à abattre, mais après l’avoir dépouillée. On peut l’arrêter n’importe où pour n’importe quel motif. On peut le contrôler en tout temps. On multiplie les embûches, par exemple des 50km/h sur des routes parfaitement praticables à 60 ou 70 et qui, en dehors des heures de pointe ou de toute façon c’est un 30km/heure obligé, sont libres et incitent à avancer. On annonce haut et fort des sanctions administratives de plus en plus sévères, on passe au 0,5 pour mille et on supprime les subventions à Nez-Rouge. On fait en sorte que les entrées en ville ne soient plus praticables et que la majorité des places de parc soient remplacée par des bacs en béton. Sans oublier les tarifs dissuasifs des parkings qui sont devenus de honteuses tirelires
Et le bon peuple suisse avale les couleuvres les unes après les autres. Pas une association, pas un parti des automobilistes, pas une initiative du TCS ou de l’ACS pour dire c’est assez. Jusqu’à quel point faudra-t-il figer notre pays avant que ne gronde une vraie révolte?