Schengen est donc passé. Au moment précis où France et Hollande refusent la constitution européenne. Ironie du sort ou est-ce la légendaire lenteur de la Suisse qui nous amène à faire un pas vers l’Europe alors que ceux qui s’y trouvent depuis le début font un pas en arrière?
C’est drôle non? Nous, le peuple suisse, si prompt à innover dans tas de choses onéreuses et souvent inutiles, sommes particulièrement lents à la détente sur le plan international. Pourquoi préférons-nous toujours faire cavalier seul en différentes matières telles, au hasard: (Lausanne le plus grand champs de feux de signalisation d’Europe, de Navarre et des Carpates qui a coûté des millions. La Suisse qui a imposé les catalyseurs 8 ans avant toute l’Europe. Lausanne qui achète des prototypes de bus si performants qu’ils sont les seuls à brûler sur la voie publique et en hangar. La Suisse qui a imposé les abris anti-atomique dont on ne sait comment se débarrasser. J’en passe…). Notre petite Suisse donc a du mal à s’aligner sur le développement des pays qui nous entourent. Elle fait, actuellement, la part belle à quelques ténors UDC prônant la peur avec des idées passéistes.
Pourtant, malgré eux (et une gauche de la gauche aux idéaux utopistes), le peuple est sorti de sa torpeur pour accepter de faire un pas vers un futur déjà bien défini pour la planète. Ironie du sort, elle le fait alors que les premiers dans l’alliance européenne, s’exercent au tango en faisant marche arrière. Bien sûr, ce n’est que le soubresaut d’une danse qui ne se démode pas. Dès que la France qui a toujours rêvé d’une Europe à son image admettra que la nation européenne se construit, petits pas à petits pas, à l’image de la Suisse et que la Hollande aura fini de recompter le prix de ses tulipes et ses fromages tout rentrera dans l’ordre. Les Suisses qui se trouvent au cœur de l’Europe finiront par comprendre qu’avant d’innover sur les feux rouges, ils devraient s’harmoniser avec leurs voisins. Ça prendra encore du temps. Assez peut-être pour laisser à la Turquie qui n’a pas grand chose d’européen, le temps de régler ses droits de l’homme. Ainsi grande et toute petite nations auront eu besoin du même temps pour les mêmes conclusions.
Ah la Suisse. Elle ressemble de plus en plus à ces hommes fous de leurs maîtresses mais qui attendent d’être virés par leurs femmes pour les rejoindre. Juste au moment où, les belles se sont fait la malle dans une autre direction.