Lorsque l’on est le chef spirituel d’une religion, il est naturel de savoir que toute allusion négative à une autre religion c’est mettre le feu à une poudrière. Benoît XVI a peut-être agi à «l’insu de son plein gré» et «sans arrière pensée» puisqu’il confirme – pour s’excuser – n’avoir pas pensé ce qu’il a dit? Bizarre de la part d’un pape qui est une haute figure intellectuelle. Faire référence à des périodes de l’histoire où la violence des «convertisseurs» catholiques n’avait rien à envier à celle du Prophète est au mieux maladroit au pire provocateur. «Le Pape n’a pas voulu offenser l’Islam!» Ah bon? Pourquoi alors avoir choisi ce texte allusif en lecture?
Le Pape, tout comme certains Imams, cherchent par tous les moyens, y compris la violence, à rallier des fidèles à leurs convictions religieuses! Le Pape s’est placé, très précisément, dans le courant déferlant des belligérants de ce siècle, Bush en tête dont le Pape salue « l’Intelligent design». L’hypocrisie et le mensonge organisé font la litière d’un discours officiel qui dit: surtout pas de guerre civile en Irak, surtout pas de conflit de civilisation Chrétiens/Islam tout en conduisant une logique d’affrontement. L’absence d’armes de destruction massive en Irak n’a pas évité la guerre. Tuer une nonne en Somalie pour venger l’Islam? C’est horrible mais, elle avait 70 ans et puis, on ne l’a pas voulu… Les choses se font, semble-t-il toujours à l’insu d’une volonté… Après avoir laissé des millions de morts sur les champs de bataille en 14-18, l’Empereur Guillaume II déclarait «Ich habe es nicht gewollt» -je ne l’ai point voulu – paroles gravées sur un garde feu au Château du Haut Koenigbourg. A quoi cela sert-il alors d’être chef d’Etat ou chef religieux?
Non, soyons rassurés. Le Pape n’est pas Virenque. Sous sa peau de mouton, comme le grand Méchant Loup devant la maison des 3 petits cochons, le Pape a choisi l’affrontement. Le christianisme en perte de vitesse lui fait perdre toute rationalité. On dira qu’il est dans son rôle… de 1er Chrétien! Et puis, est-ce préoccupant pour la Suisse? Bah, restons-en aux notes scolaires, aux chiens, à l’asile et à la distribution des bénéfices de la BNS, c’est tout de même plus simple!