Les Verts, tout comme certains scientifiques ont souvent raison. Leur tort est de nous faire part de leurs idées en nous abreuvant de prévisions alarmistes. On pourrait même croire à une mode qui, espérons-le, mourra de ses excès. En attendant, «l’information» s’épanouit à l’aune du trouillomètre. De la fonte des glaciers (dont on oublie de nous dire qu’il s’en forme ailleurs) à la disparition des poissons pour 2050 (information révoquée presque immédiatement), en passant par l’économie d’énergie (en oubliant que le business des transformateurs a un prix écologique au recyclage) et à la mort de forêts (elles vont si bien que l’on réintroduit les chauffages au bois dans les collèges et constructions publiques pour dégager le trop plein), on ne sait plus où donner de la catastrophe.
Après les pluies acides (qui ne touchaient que les arbres des parkings en ville) et le trou d’ozone (dont certains scientifiques aujourd’hui hésitent à pencher pour une cause interplanétaire), on ne sait plus où donner de l’anxiété. Bien sûr, il reste les OGM, (jusqu’à ce que l’on prouve que les Américains ne sont pas plus malades que les Européens), les cellules souches (jusqu’à ce que l’on découvre qu’il n’y aura pas de Mr. Hyde à tous les coins de rue), les téléphones portables! Ah oui, malgré l’absence de preuve d’un rayonnement sur les cerveaux, on catastrophise à chaque demande d’antenne.
Pourquoi ne dit-on jamais qu’en Suisse, l’eau du robinet est aussi bonne que n’importe quelle eau en bouteille? Que l’ensemble de la planète produit bien plus de denrées qu’il n’en faut pour nourrir chaque homme à sa faim? Que l’histoire a toujours connu des cyclones et des typhons qui n’étaient pas immédiatement transmis à la TV. Que le terrorisme n’est pas une invention de Ben Laden, ni même de Barbe Bleue.
A quand une autre mode? Celle d’expliquer clairement les choses au gens, sans les prendre pour des imbéciles qui n’agiront que sous la menace d’une catastrophe? Qui peut prétendre que ce serait moins efficace?