Une petite information distillée sobrement par l’ATS nous apprend qu’au pays des Grands Brittons le «politiquement correct» prend des allures d’hypocrisie institutionnalisée. Un pléonasme pour la Grande Bretagne? Peut-être! Toujours est-il qu’il ressort d’une enquête dont on ne connaît pas les commanditaires et publiée par le cabinet d’avocats Peninsula, que dans le pays de sa Gracieuse Majesté 74% des employeurs ont interdit les décorations de Noël dans les bureaux par souci des autres religions. La moitié pense également que cela donne un aspect non professionnel à leurs bureaux…
Non mais, pincez-moi, je crois rêver! Dites à votre cheval de bois que l’on supprime le Ramadan dans les entreprises saoudiennes par respect pour les travailleurs (majoritaires) étrangers. Sûr il vous donne un coup de pied…
«Alors que les employeurs qui ont mis en place ces interdictions sont sceptiques et consternés par cette tendance, ils pensent qu’ils ont peu de choix en la matière à cause des risques de poursuites; et qu’ils doivent se protéger, protéger leur réputation et leur moyen de subsistance», précise Peter Done directeur de Peninsula…
Jusqu’où ira la stupidité d’une dictature du pseudo correct? Les Marseillais devront-ils porter la djellaba et les New Yorkais la kippa pour ne pas importuner les hôtes de leurs villes? Les Londoniens devront-ils exposer bouddhas et dragons dans les vitrines au moment des fêtes indiennes et asiatiques? Devront-il supprimer la cantine d’entreprise durant le Ramadan?
Y a-t-il une réponse à ce petit jeu du «politiquement correct»? Oui! A JuruJuba, au Brésil, petit village de pêcheurs où une communauté musulmane a peu à peu pris ses aises dans ses appels à la prière, se croyant dans la quiétude du politiquement correct, les Brésiliens ont répliqué. Sans se battre, sans sourire non plus, la communauté chrétienne a fixé des hauts parleurs grésillants mais puissants sur l’église du village. A heure fixe, l’Ave Maria de Gounod y est diffusé, tous décibels déchaînés. On peut dire que ça dégage. Impossible de poursuivre une conversation. Même les oiseaux de mer, pourtant jacassiers en diable se taisent. Peut-être manque-t-il de Brésiliens à Londres….