Le porte parole de Ségolène Royal, Arnaud Montebourg a donc lancé une attaque en règle contre le petit paradis fiscal qu’est, à leurs yeux, la Suisse. Intéressant à divers points de vue.
D’abord parce qu’il révèle directement aux Suisses une position niée mais néanmoins en porte à faux de la Suisse face à l’Union Européenne. Bruxelles n’aime pas la politique fiscale helvétique. Nos gouvernements fédéraux et cantonaux le savent tout en feignant de l’ignorer. Mais la faille est soudain apparue par trop de réactions épidermiques. Il suffisait de se taire et laisser braire…
En outre, Montebourg joue un mauvais tour à ses coreligionnaires socialistes suisses et du même coup sans le savoir, conforte Blocher avec son «touche pas à mon peuple» et son credo d’indépendance et d’autodétermination.. Ingérence et maladresse ou pire…Car, après tout, si la France ne peut vivre sans étrangler ceux qui gagnent l’argent, que propose la royale Ségolène comme autre solution? Va t-elle imiter Christophe Colomb qualifié de premier socialiste de l’histoire ! . «Parti, il ne savait pas où il allait. Arrivé, il ne savait pas où il était, mais c’était sans trop d’importance, puisque c’était fait avec l’argent des autres…». Si elle atteint l’Amérique, Ségolène s’inscrit dans la lignée de Colomb. Elle n’a pas imaginé un programme susceptible de générer des ressources autres qu’une fiscalité rapace. Elle fustige ceux qui arrivent à y échapper tout en proposant de dépenser plus, mais ma foi ! tant pis ! puisque ce sera au frais du contribuable. C’est un choix. Est-ce le bon pour se faire élire?
Sachant que la très importante communauté française établie en Suisse va voter, c’est un super auto-goal que s’est mis Ségolène. Et les femmes auront le cœur déchiré entre un vote féministe et un porte-monnaie aplati. Nul ne sait si sentant la Suisse insultée Blocher va réagir ? En tout cas il pourrait faire envoyer un royal bouquet à Ségolène.