Les Chinois ou la bourse?

Tout augmente ma brave dame, l’essence, le prix du café, du moins au Café, celui du lait, des légumes, des céréales, de la bière, du chocolat, du pain du peuple…. La liste est longue même si, pour une fois elle ne touche pas (encore) trop les postes importants comme les loyers (chauffage mis à part) ou les assurances (à condition de ne pas vieillir)! C’est quand même une catastrophe pour le pouvoir d’achat des Helvètes fort contrariés dans leur sagesse populaire du «pas d’argent pas de Suisse».
Mais à qui la faute? Car il faut un coupable. Les Suisses n’ont pas adopté la semaine à 35 heures. Ils continuent de s’échiner loyalement pour faire monter à leur front la sueur du labeur bien accompli. Ils ne font que très peu de grèves en comparaison de leurs voisins de l’Hexagone et ils ont le goût de l’épargne. Pourquoi donc sont-ils ainsi prétérités en ce début d’année?
Si l’excuse de l’augmentation du coût de la vie a fait long feu au-delà de 2% il faut trouver autre chose. Une réponse est arrivée l’autre jour par une étudiante engagée pendant les fêtes comme caissière à la Migros. Au soupir d’une cliente sur le total de son ticket, cette jeune femme volubile s’est lancée dans une diatribe contre les Chinois qui veulent «vivre comme nous et font tout renchérir ici». Celle de M. Prix diffère un peu. Rudolf Strahm ne voit nul signe d’inflation, à peine une évolution des coûts mais en général des prix trop élevés en Suisse. La faute aux taxes douanières? Donc au gouvernement? L’argentier ne s’est pas prononcé sur ce délicat sujet. Il a juste prédit que l’arrivée de Lidl et le plan Coopernic de Coop devraient faire baisser les prix du commerce de détail. Ceux-là même qui, justement, s’envolent en ce début d’année. Alors simple hausse momentanée? Astuce politique pour ensuite faire croire que le gouvernement œuvre pour le bon peuple et fait baisser les prix. On aura naturellement oublié qu’ils avaient été indûment gonflés avant.  Autre artifice pour doper les portefeuilles des gros actionnaires? Nous ne le saurons probablement jamais puisqu’il est quasi impossible de boycotter les produits de première nécessité. Alors trinquons ou cultivons un jardin. Bonne année à tous.

Nina Brissot

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