Parlez-moi de foot

Plus qu’une semaine et l’ensemble de la planète sera paralysé devant des écrans tous formats. Nous vivrons à l’heure de l’Eurofoot! Devenu un référent universel (le Mondial 98 montre par statistiques qu’il a généré en audience cumulée plus de 40 milliards de téléspectateurs sur la planète), le foot réunit face à l’écran, toutes les religions, toutes les nationalités, toutes les générations. Il est sans doute, l’événement le plus rassembleur télévisuellement.
Mais au fait qu’allons-nous voir exactement? Serons-nous conviés à de nouvelles noces barbares du foot et de la violence? Passerons-nous entre les barbelés et sacs protégeant les stades comme les réserves de munitions de l’armée? Vivrons-nous en direct les habituelles scènes de guérilla urbaine orchestrée via GSM et menées par des individus échauffés et avinés? Serons-nous une fois de plus les témoins mondiaux d’un malaise social montrant que même (ou surtout) le jeu doit passer par des injures, des coups, des blessures et une ambiance de guerre encore plus délicate que lorsqu’on accueille le G8?
Le grand cirque se prépare avec un vocabulaire impressionnant: forces de l’ordre nationales et internationales, armée de réserve, services de renseignements, interventions, caméras, barrières, contrôles, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc, ambulances, postes de secours. On parle de guerre, celle des droits de Tv, des clans, des nerfs, des transferts, etc.
D’aucuns disent que c’est exagéré. D’autres constatent que même pour un match de seconde zone, une bande de casseurs a investi le stade à St. Gall. Quelques-uns se souviennent que, dans un environnement politiquement chauffé à blanc, en 1969, la guerre du foot déclenchée après un match entre le Honduras et le Salvador s’est soldée par 6’000 morts en 4 jours. Au Heysel à Bruxelles, il y a eu 39 morts et l’on ne parle ni des blessés ni des traumatisés ou des tués, ici et là, en plus petit nombre. Tout cela pour l’amour du foot?
Allez, Allez, parlez-moi de foot quand même s’il vous plaît. Sinon, le premier qui dévie, sûr, je lui fiche un coup d’boule…

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s