Tu meurs mon amour? Ne t’inquiète pas, je te garderai contre moi, t’attacherai à mon doigt. Tu seras mon bien précieux, ma pierre préférée, un bijou fidèle.
C’est la toute dernière tendance. Plutôt que de les mettre au cimetière ou au columbarium, on porte désormais ses morts au doigt, après les avoir transformés en diamant! Un gag? Que nenni, un vrai business. L’industrie du «diamant humain» est une mine d’or nous apprend l’agence France Presse. La chose se pratique en Suisse, à Coire. La société s’appelle Algordonza qui, en romanche, signifie souvenir. Fallait y penser…
Son directeur Rinaldo Willy, a encore bien des heures de vol devant lui avant de passer au four vu qu’il n’a que 28 ans. Le procédé utilise les cendres du cher disparu pour les métamorphoser en carbone puis en graphite, ensuite soumises à de haute (pression) et une température à 1700°. Il faut, parait-il, un à deux mois pour en faire un diamant artificiel alors que le processus naturel prend des millénaires. Il paraît même que la couleur varie suivant la personnalité du transformé… Il en coûte entre 5’000 et 17’000 frs pour avoir le cher disparu, définitivement au doigt et à l’œil. Les urnes ne cessent d’affluer arrivant de tous les points du globe vers Coire.
Se faire diamantiser est donc du dernier chic. 500 grs de cendres suffisent pour un diamant. Un corps en laisse jusqu’à 2kg. Une bonne empoisonneuse devrait facilement pouvoir s’offrir une rivière…
Bonjour ma chère, quelle merveille votre bijou. Il avait quel âge? Ah, tant que ça? C’est peut-être d’où il tient sa teinte violacée. Ma vielle tante montre des signes de faiblesse, nous pourrons bientôt comparer. Et vous? Oui c’était mon mari. Un peu vert encore… J’en porterai son souvenir jusqu’à ma mort….
Même au-delà chère madame puisque les diamants sont éternels…