On avait pris l’habitude de les reconnaître au restaurant, dans les aéroports ou les salons des 5 étoiles, s’engouffrant dans la voiture avec chauffeur. Costume rayé, cravate griffée, ongles manucurés, avant-bras épilés, les signes distinctifs et distingués des banquiers étaient multiples. Même la petite serviette de vachette ne donnait jamais l’impression de servir à un transfert. Les évasions ont des passages que la vision ne connaît pas. Hélas, l’ère heureuse des banquiers semble perturbée. Non pas que leurs signes extérieurs de BCBG soient dénigrés, non, c’est juste parce que les Américains ne les aiment pas. Ils ne sont pas jaloux, non, un Américain n’est jamais jaloux. Ils veulent juste les mater. Les Américains ça aime mater. Prenez donc radio Bagdad pour vous en assurer… Donc! Il serait fou de croire que les Américains ne font rien de critiquable avec l’argent ou le fisc. Un Américain ça sait tout faire. Même la vente d’armes. Tout, et mieux que les banquiers suisses. Tenez, prenons ce cas qui fait trembler l’économie mondiale, celui des «subprimes». Ce ne sont tout de même pas les banquiers suisses qui ont jeté l’argent à la tête des salariés californiens pour qu’ils augmentent leurs crédits hypothécaires et enrichissent la banque. Non, nos grands dadais de banquiers, se sont eux jetés à l’insu de leur plein gré sans vraiment vouloir vérifier sur les «packages» pourris de crédits fort bien enveloppés et prometteurs que leur vendaient les Américains. Une question de confiance quoi. Mais trahie. Pensez-vous qu’il en va autrement pour l’évasion fiscale? Qu’est-ce qui pourrait se faire sans l’aide des banquiers américains? Rien! Mais ils ont encore trouvé un moyen de faire plus d’argent… Des plaintes contre la Suisse. Et tant que c’est lucratif, ça continuera. A nous de contre attaquer… Allez les banquiers, troquez la cravate contre des gants de boxe.