Mombassa.
A la fois île et ville portuaire, Mombasa et ses hôtels en front de mer est un lieu privilégié pour des vacances balnéaires et un vrai dépaysement.
Les plages cartes postales. Du Kimana camp situé au pied
du Kilimandjaro, le taxi brousse a pris la direction de Mombasa
en bravant les vents. Piste de savane, l’avion se pose avec quelques
soubresauts sur l’aérodrome privé envahi d’herbes hautes puis rejoint
le béton pour déposer ses passagers à l’aérogare situé à un jet de
pierre des hôtels et des plages.
Passant d’une altitude de 1’676m au bord de mer à 55m, la chaleur
enveloppe le visiteur, lui donnant d’emblée un rythme qu’il ne pourra
dépasser. Langueur du temps qui semble ne tenir compte que de vivre. Soleil puissant sur une brise agitant les palmiers. Longues plages de sable blanc face à l’océan indien chargé d’histoires et de légendes. A quelques pas du tumulte de la ville tropicale, une halte balnéaire dans l’un des hôtels de la côte est un espace douceur offert par la nature. Se laisser bercer par cet environnement amène et léger, onne ce qu’il faut de détente pour aller ensuite découvrir Mombasa, cette île magnifique port marchand
du Kenya, ou les influences araboindo-britannico-portugaises, s’entrecroisent, chargées de charmes exotiques et désuets, de contrastes, de couleurs.
Une ville port
Dans un Kenya à 70% chrétien 25% musulman et 5% hindou, Mombasa
est à 70% musulmane et garde une forte influence arabe et portugaise.
Si la langue officielle est l’anglais – 8 années d’école sont obligatoires – le swahili est la langue nationale. Il est intéressant de constater que chaque Kenyan des deux dernières générations est polyglotte, à l’aise dans plusieurs des 42 dialectes locaux. Cette ville de près d’un million d’habitants vit avec un chômage chronique de 40% de la population active et c’est l’entraide familiale qui tient lieu de services sociaux.
Pas étonnant dès lors qu’une grande partie de la ville soit délabrée et
que les magnifiques constructions portugaises partent à vau-l’eau. La ville est une véritable ruche où chacun tente un business local dans l’encombrement du trafic. La vielle ville ne comporte que deux
rues et l’ancien port. Sale et mal entretenue elle garde pourtant le
charme d’empires disparus, des balcons coloniaux, quelques bâtisses typiques, la mosquée Basheikh, la plus ancienne de Mombasa, un temple Jain et le fameux Fort Jésus, construit par les portugais au 17e siècle. Sans oublier une flore impressionnante, ne serait-ce que par la taille de certains vieux baobabs.
En 1906, l’arrivée du chemin de fer entre Mombassa et Nairobi a changé la vie de l’île qui, depuis lors est devenue une ville port mais où la pauvreté a pris racine.
Mombasa la balnéaire
Contrastant avec le cœur de la ville, Mombasa la balnéaire est un havre
de détente. Elle offre une panoplie d’activités et distractions allant de la torpeur béate au bord de la piscine ou de l’Océan aux joies de la plongée et découverte des coraux où s’agitent des centaines de poissons aux couleurs impressionnantes. Les plaisirs nautiques sont au rendez-vous. Promenade en mer, pêche au gros, planche à voile. Vogue romantique pour accompagner le coucher de soleil… Repas dans un restaurant flottant. Pour les plus curieux, la visite d’un village d’artisans est instructive et, pour les
nostalgiques des animaux, une visite du Parc Haller, une réserve animalière est très intéressante.
Polé polé
«Chez vous c’est TGV, chez nous c’est polé polé»… les Kenyans sont
fiers de leur mode de vie qui va à l’inverse de la vitesse. Polé polé,
doucement, doucement, est répété à longueur de journée et en toutes
circonstances. Pour les meilleurs marathoniens du monde, il suffit
de partir à temps. Le mot temps ne veut d’ailleurs rien dire. On vous
réveillera volontiers à 3h pour un départ à 7h car, polé polé, il faut s’y
préparer.
Prendre avec soi
Le soleil est puissant, une bonne protection est nécessaire en tous
temps. Un révulsif pour les moustiques est indispensable, la malaria y
est présente. Une pharmacie de base à préparer selon les conseils de
son médecin est fortement recommandée.
Y aller
Air Edelweiss vole sur Mombassa, offrant un service impeccable et
African Safari Club organise les prestations de la plupart des agences
qui choisissent cette destination. http://www.asc-ch.net
Nina Brissot