Fantasia!

L’Italien appartient à un peuple plein de fantaisie. Son humour, présent en toutes circonstances, le rend sympathique. Il sait s’amuser et rire des autres comme de lui-même. Tenez, prenons par exemple la politique. Y a-t-il un autre peuple capable d’élire un bouffon pour le gouverner? Botoxé, lifté, implanté et bronzé le grand clown du bling bling et son poulailler suscitent la réprobation des pays voisins et de sa femme, mais il se fait élire et réélire. Il arrive même à unir la droite dans un pays qui penche plutôt à gauche. Bon, une fois au pouvoir, il ne fait plus rien que la fête. Finalement, est-ce pire que de se battre avec le secret bancaire ou d’exhiber sa Carla en Espagne pour se faire pardonner ses bévues verbales? L’Italien n’a-t-il pas raison – comme dit la chanson – de vouloir de l’amour et du vin? Pour le vin, on suppose que le Duce sait se servir. Pour l’amour, il lance la promotion de Pom Pom girls en politique. Voilà qui pourrait enfin provoquer des débats qui feraient que les Italiens s’intéressent à la politique. Après tout, il n’y a eu qu’une Cicciolina et elle était italienne. A-t-elle été moins performante que Berlusconi?