Elle semblait réservée à nos voisins cette fameuse crise. D’autant plus que, depuis quelques mois, le mot reprise était redevenu tendance. Et soudain, c’est le crac. La triste réalité des chiffres du 3e trimestre rappelle que le mal est bien là. Chômage à la hausse, faillites en pagaille, chute spectaculaire de la publicité dans la presse, exportations stagnantes, le tout aboutissant sur un ralentissement de l’économie.
Pour le groupe Edipresse, les chiffres sont parlants, moins 25% de revenus publicitaires à fin septembre. C’est énorme. C’est hélas dans la moyenne des pertes pour tous les groupes de presse. A ce stade, le mal exige qu’à défaut de médicament sur la plaie, il faille stopper l’hémorragie. C’est très douloureux car cela passe par l’humain. Cent postes supprimés d’un coup, ça fait peur. Non seulement à ceux qui doivent quitter, mais aussi à ceux qui restent et qui devront, dans une ambiance de tristesse, reprendre le collier et faire plus avec moins. «A quelque chose malheur est bon» dit-on. Souhaitons que l’adage se vérifie pour chacun.