C’est un trait bien helvétique que de vouloir tout tirer vers le bas, niveler par la médiocrité, dénigrer celui qui arrive, suspecter ceux qui réussissent.
Mais il y a, heureusement, ceux qui réussissent… Ceux qui empochent de gros salaires. Ceux qui prennent des décisions. Même – et les affres de l’UBS l’ont montré – s’ils se trompent. Comme par hasard, ces gens-là ne sont jamais des politiques et rarement des gens de gauche. Le peuple ne les aime pas. Ils sont «les gros, les magouilleurs, les exploiteurs, les salopards», ils sont bons à être contrôlés par l’Etat.
Quelle bonne idée! Faire contrôler ceux qui font vivre le pays par un gouvernement qui vend son secret bancaire, qui fait des salamalec au pétrole. Un Etat qui se défend comme un flan face aux attaques répétées sans jamais anticiper les coups.
Peter Brabeck a raison de se demander à haute voix si «la Suisse est toujours pour nous (Nestlé) le lieu approprié». La pharma et les banques n’auront qu’à le suivre et nous vivrons alors dans un merveilleux monde contrôlé par l’Etat et dirigé par Khadafi.