La CICAD* réagit
au motus du 17.11.09
Lire également page 32A la suite de la rubrique «Opinion» de Nina Brissot dans l’édition du 18 novembre 2009, nous ne pouvons qu’exprimer notre parfaite consternation à la lecture du dernier paragraphe du texte de Nina Brissot: «Dans cet ordre d’idée on peut se demander si le lobby juif ne va pas un jour proposer aux enchères les affaires personnelles d’Hitler. La vente pourrait se faire en faveur des déplacés des territoires occupés de Cisjordanie…»
Sans lien direct avec le sujet traité, Nina Brissot conclut son propos en stigmatisant la communauté juive, décrite comme le «lobby juif».
Cette terminologie de «lobby juif» n’est pas sans rappeler les plus funestes théories antisémites décrivant les Juifs comme des manipulateurs, complotant pour instaurer leur domination sur le monde.
Plus grave encore, le lien intolérable établi entre le «lobby juif», les «affaires personnelles d’Hitler» – dont on se demande bien comment elles se seraient retrouvées entre les mains des Juifs – et les «déplacés des territoires occupés de Cisjordanie». Ainsi, par un saisissant raccourci, l’auteur parvient à faire porter aux Juifs la responsabilité du conflit entre Israéliens et Palestiniens, tout en effectuant une honteuse comparaison entre la politique israélienne et celle du IIIe Reich. Une situation qui justifiait la publication de notre réaction.
Alain Bruno Levy, Président
J. Gurfinkiel, Secrétaire général
*Coordination Intercommunautaire contre l’Antisémitisme et la Diffamation
Ps: 10 jours plus tard, une vente aux enchères des Mercedès d’Hitler était remportée par un homme d’affaires moscovite d’origine juive qui a obtenu que son nom ne soit pas publié.